Citations Ada Lovelace

Si vous ne pouvez pas me donner la poésie, ne pouvez vous pas me donner la science poétique ?

Ce cerveau qui est le mien est quelque chose de plus que simplement mortel, comme le temps le montrera.

La machine analytique ne prétend nullement créer quoi que ce soit. Elle peut faire tout ce que nous savons lui ordonner de faire… Mais elle est susceptible d’exercer une influence indirecte et réciproque sur la science elle-même.

Je pense que je suis plus déterminée que jamais dans mes projets futurs, et j’ai tout à fait décidé que rien ne doit interférer avec eux. J’ai l’intention d’organiser ma vie en ville de manière à me garantir deux heures par jour (à quelques exceptions près) pour mes études.

Je serai, en temps voulu, une poétesse.

Dans le cas de la machine analytique, il nous faut indéniablement investir un certain capital de travail analytique dans une direction donnée, mais c’est pour que la machine nous rapporte bien plus dans une autre.

Ceux qui ont appris à marcher sur le seuil des mondes inconnus, grâce à ce qu’on appelle par excellence les sciences exactes, peuvent alors espérer, avec les ailes blanches et pures de l’imagination, s’élever plus loin dans l’inexploré qui nous entoure.

Je constate que seule une application très intense à des sujets de nature scientifique semble désormais capable d’empêcher mon imagination de s’emballer, ou de combler le vide laissé dans mon esprit par un manque d’excitation.

La machine analytique n’occupe pas le même terrain que de simples 'machines à calculer'. Elle occupe une position entièrement propre, et les réflexions qu’elle suscite sont d’une nature plus intéressante.

Dès que j’aurai perfectionné le vol, j’ai un projet concernant une machine à vapeur.

La science des opérations, dérivée tout particulièrement des mathématiques, est une science en soi, avec sa propre vérité et sa propre valeur abstraite.

Ceux qui adoptent une vision strictement utilitariste pourraient estimer que les capacités particulières de la machine analytique concernent davantage des questions de science abstraite et spéculative que celles liées aux intérêts humains quotidiens et ordinaires.

Je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque je suis vraiment engagée sérieusement ; cela me rend extraordinairement joyeuse et gaie à d’autres moments, ce qui est curieux et très satisfaisant.

J’ai été assez sotte de dire que je n’aimais pas l’arithmétique et d’apprendre les chiffres alors que c’était faux – je ne savais pas bien ce que je disais. Les calculs peuvent être bien faits, si j’essaie, mieux qu’ils ne le sont.

On peut dire très justement que la machine analytique tisse des motifs algébriques tout comme le métier Jacquard tisse des fleurs et des feuilles.

La science mathématique montre ce qui est. C’est le langage des relations invisibles entre les choses. Mais pour utiliser et appliquer ce langage, nous devons être capables d’apprécier pleinement, de ressentir, de saisir l’invisible, l’inconscient.

Je souhaite apporter ma petite contribution à l’explication et à l’interprétation du Tout-Puissant, de ses lois et de ses œuvres, pour l’usage le plus efficace de l’humanité ; et certainement, je considérerais comme une grande gloire de pouvoir être l’un de ses prophètes les plus remarqués (en utilisant ce mot dans mon propre sens) dans ce monde.

Je crois que je possède une singulière combinaison de qualités, qui semble précisément ajustées pour me prédisposer à devenir une exploratrice des réalités cachées de la Nature.

L’imagination est par excellence la faculté de découverte. C’est elle qui pénètre les mondes invisibles qui nous entourent, les mondes de la science.

Je suis très heureuse de constater combien je supporte bien le travail, et combien mes capacités d’attention et d’effort soutenu augmentent.

Un langage nouveau, vaste et puissant est développé pour un usage futur de l’analyse, afin de manier ses vérités de façon à ce qu’elles deviennent applicables plus rapidement et avec plus de précision aux fins de l’humanité que ce que les moyens existants permettaient jusqu’ici.

Les idées qui ont mené à la machine analytique sont apparues d’une manière totalement indépendante de celles liées à la machine à différences. Ces idées sont, dans leur nature même, indépendantes de cette dernière, et auraient tout aussi bien pu émerger même si elle n’avait jamais existé ni même été envisagée.

En raison d’une particularité de mon système nerveux, j’ai la perception de certaines choses que personne d’autre n’a ; ou du moins très peu… Je peux projeter des rayons de toutes les parties de l’univers vers un vaste point de convergence.

J’ai un projet de création d’un objet en forme de cheval, avec une machine à vapeur à l’intérieur, conçue pour faire bouger une immense paire d’ailes fixées de chaque côté du cheval, de manière à le faire s’envoler avec une personne assise sur son dos.

J’ai mes espoirs, très clairs d’ailleurs, d’un jour pouvoir saisir des phénomènes cérébraux de façon à les traduire en équations mathématiques : en somme, une ou des lois pour les actions mutuelles des molécules du cerveau (équivalentes à la loi de la gravitation pour le monde planétaire et sidéral).